Ô noble bureau, ouvrage de chêne et d’ingéniosité,
Toi qui portes sur ton large dos les songes du musicien,
Sous tes plateaux spacieux et ta rampe harmonieuse,
S’érigent les temples du son et les cathédrales de l’esprit.
Dans le silence recueilli de mon atelier,
Tu te dresses, solide et fidèle,
Comme un vieux chêne que nul orage n’ébranle,
Offrant à mes mains laborieuses l’autel de la création.
À toi, bureau Thomann, compagnon de mes veilles,
Je rends hommage :
Ton bois respire la force,
Ton dessein embrasse la lumière,
Et ton âme, invisible mais présente,
Murmure à mes œuvres la promesse d’éternité