Je suis au départ un fan du monopoly, que je n'avais jusque là qu'en VST (dans la version produite par Korg, aussi bien que sous des équivalents gratuits, mais la première est vraiment très bien).
Lorsque le multi-poly est sorti, j'ai d'abord donné dans le panneau, mais heureusement un certain nombre d'explications sur Internet m'ont bien fait comprendre que ce synthé est d'une autre ampleur.
En gros, si vous voulez rester en mode "monopoly-like", avec les oscillo en analogique, le filtre approprié, etc, vous empilez en fait au moins 4 monopoly avec une polyphonie qui n'a rien à voir, et des possibilités de modulation qui sont au top actuel.
Mais vous pouvez aussi passer en mode numérique avec des tables d'ondes, et changer complètement d'univers, ou mélanger les deux (avec un empilement qui peut aller jusqu'à 16 générateurs de son par note).
Le truc fantastique avec Korg, c'est le logiciel compagnon de la machine qui vous permet d'avoir à l'écran une vue bien organisée et interactive de ce que vous faites avec la bête. Vous agissez via les potar, l'écran est mis à jour. Vous agissez sur l'écran, le synthé est mis à jour... Princier !
Et, si ça ne vous suffit pas, pour 49 péta-brouzoufs vous complétez le tout avec la version virtuelle, en tous points semblable, histoire de tout intégrer dans votre DAW préféré.
En plus, la gestion des sons est une monstruosité, la banque fournie est déjà imposante (pas tant par le nombre que par la richesse de jeu de chacun : on peut passer des heures à jouer sur les modulations, avec des transitions et des changements d'ambiances de malade), mais en plus le stockage interne annonce plusieurs milliers de sauvegardes possibles au moins, et vous pouvez bien sûr les archiver ad libitum via le soft dont je parlais.
Si les tables d'ondes ne vous suffisent pas, vous pouvez lui faire ingérer les vôtres, là aussi, vous pouvez aller loin, très loin.
Alors d'accord, c'est du VA, et certains auront même objecté que c'est du raspberry pi. Je vous entends, mais... Ecoutez-le, en toute franchise. De mon côté, je fais du clavier depuis les années 1980 (oui, je suis vieux), et je reste tout à fait convaincu par cet engin. Quand au côté "on nous vend cher un raspberry", il est tout aussi infondé : la masse de travail pour fournir une interface aussi complète et qualitative, et la qualité globale de l'engin justifient tout à fait le tarif.
Un seul regret : je l'aurais bien aimé en 88 touches avec un clavier de Keystage, mais on ne peut pas tout avoir...
