Ceux qui veulent enregistrer un instrument à domicile, en studio pro ou sur scène ont besoin d’un microphone adapté. Mais avant de l’acheter, il s’agit de veiller à certaines choses. Bien sûr, il n’existe pas de « microphone idéal », et encore moins pour tout type d’instrument. Toutefois, si l’on s’est correctement informé en amont, on peut éviter facilement certains écueils au moment de l’achat. Mais au cas où le micro devait ne pas convenir malgré tout, Thomann propose ici aussi une garantie de 30 jours « satisfait ou remboursé » pour pouvoir le renvoyer sans autre formalité. Et pour ceux qui ont trouvé leur bonheur, Thomann étend à 3 ans l’obligation légale de garantie.
Le choix d’un bon micro peut s’avérer complexe, mais nous sommes là pour accompagner quiconque souhaite se lancer dans l’aventure. L’équipe de spécialistes du rayon sonorisation de Thomann se fait toujours un plaisir de rendre service, que ce soit par mail à l’adresse studio@thomann.de, via le chat sur le site web ou par téléphone au +49 (0)9546-9223-35.
La norme concernant la connectique des microphones se nomme XLR. Les prises respectant cette norme font environ le diamètre d’un doigt et sont équipées de trois broches. On retrouve cette norme sur les interfaces audio-numériques, les tables de mixage et les tranches de consoles, les préamplis micro ou encore les enceintes professionnelles sur scène ou en studio. Sur des petits appareils mobiles et / ou non-professionnels, le micro sera plutôt branché via une prise jack. La norme « jack » se présente essentiellement sous deux formats : « gros jack » (stnadard) de 6.35mm (1/4 de pouce) et « mini-jack » de 3.5mm (1/8e de pouce).
Les microphones à condensateur (mais pas uniquement) nécessitent une alimentation externe, appelée alimentation fantôme, sans laquelle ils restent absolument muets. Quasiment tous les appareils modernes prévus pour accueillir des microphones sont en mesure de fournir cette alimentation. Les plus petits microphones disposent souvent d’autres types de connectique – par exemple pour les relier à un émetteur sans-fil – et les normes peuvent alors varier. Toutefois pas de panique, il existe des adaptateurs vers l’XLR.
En répétition ou à la maison, on peut aussi employer un microphone USB pour enregistrer un instrument. Ce type de micro est pratique car il peut se brancher directement à un ordinateur. Mais cette méthode a ses limites : ce genre de microphone n’est pas spécifiquement prévu pour les instruments (plutôt pour la voix), et on ne peut souvent en brancher qu’un seul. Les enregistreurs numériques avec micro intégré peuvent eux aussi s’avérer très pratiques, notamment pour enregistrer des guitares acoustiques. Mais eux non plus ne sont pas spécifiquement prévus pour l’utilisation avec un instrument, et sont parfois un peu compliqués à positionner correctement.
Les smartphones et tablettes peuvent également recevoir des microphones enfichables. Leur qualité n’équivaut souvent pas celle de « véritables » microphones. Toutefois, sans être de niveau professionnel, leur rendu peut suffire dans de nombreuses situations. Si l’on veut enregistrer plusieurs instruments simultanément – par exemple un quatuor acoustique – il peut être intéressant d’utiliser en stéréo une paire de bons microphones à condensateur et petite membrane plutôt qu’un microphone pour chaque instrument, entre autres pour des raisons économiques.
Certains micros sont spécialisés dans la captation d’instruments précis. Et d’autres sont davantage dédiés au chant et à la parole. De très nombreux modèles toutefois sont plutôt polyvalents et peuvent donc être utilisés pour une grande variété de sources différentes.
Dans toutes les catégories du catalogue Thomann, on trouvera ce genre de « couteaux suisses » de l’audio, employables dans de nombreux contextes différents, ce qui est plutôt une bonne nouvelle : il y a de fortes chances que le modèle acheté pour un instrument puisse servir pour un ou plusieurs autres.
Selon l’instrument, le microphone prévu pour sa captation devra disposer de caractéristiques particulières. Parmi les plus importantes, on trouve :
• Le niveau maximal de pression sonore supporté: certains instruments sonnent particulièrement fort, et pas uniquement les percussions, mais également les cuivres, ou une guitare électrique branchée à un amplificateur. Dans ces cas-là, on emploie généralement des microphones dynamiques, même s’il peut y avoir des exceptions.
•Le respect des détails sonores : pour certains instruments, il est important de pouvoir capter absolument chaque détail. Les guitares acoustiques, les instruments à cordes frottées et les pianos droits et à queue en sont de bons exemples. Pour ceux-ci, on utilise souvent des microphones techniquement un peu plus évolués, à condensateur ou à ruban.
•La plage de fréquences : il est bien entendu crucial qu’un microphone puisse capter toute la plage fréquentielle qu’un instrument est capable de produire. La grosse caisse d’une batterie ou la contrebasse génèrent des fréquences particulièrement graves, que l’on ne retrouve pas du tout dans une flûte par exemple. Enfin, pour d’autres instruments comme l’ harmonica, il vaut plutôt mieux que le microphone soit prévu pour mettre en valeur les médiums.
En règle générale, les microphones prévus pour le studio peuvent être utilisés sur scène, et vice-versa. Toutefois, les contraintes ne sont pas obligatoirement les mêmes. Par exemple, certains modèles sont moins fragiles et supportent mieux les chutes que d’autres. Si aucun microphone n’aime vraiment tomber par terre, les modèles à condensateur en souffrent généralement davantage que leurs « collègues » dynamiques. Les micros à ruban sont même quasiment toujours absents des concerts, car au-delà des chutes et des coups, ils sont également sensibles au vent et aux mouvements brusques qui peuvent les abîmer.
En studio, la taille du microphone n’importe pas – c’est en premier lieu la qualité sonore qui compte. Mais sur scène, cela peut vite s’avérer gênant si les musiciens sont cachés par des microphones trop gros, montés eux-mêmes sur des pieds imposants qui gâchent la scénographie, et tout cela au milieu de câbles qui empêchent de se déplacer librement – d’autant plus si le tout doit être filmé. Qui plus est, les microphones statiques limitent le champ d’action des musiciens et chanteurs. C’est pourquoi, sur scène, on préfère employer des microphones qui sont directement fixés à l’instrument. Il existe même des micros miniatures que l’on ne remarque visuellement même plus au-delà d’une certaine distance.
| Forme de microphone | Installation | Avantage(s) | Inconvénient(s) |:---||:---||:---||:---| | classique | monté sur pied |aucun compromis sur la qualité sonore | L’instrument doit rester en place | microphone clipsable| sur l’instrument | pratique, rapide à installer, mobile | choix limité dans le positionnement, risque de transmission des bruits de manipulation
• Microphones polyvalents (dynamiques): On trouve ici les microphones dynamiques à bobine mobile, utilisables pour tous les types d’instruments et souvent également pour la voix. Ils peuvent enregistrer tous les types de sources sonores. Ils ne laisseront leur place à des microphones à condensateur que lorsque la captation doit être la plus linéaire possible ou nécessite un grand respect des détails et notamment des aigus.
• Microphones pour instruments à vent: Parmi eux, on trouve aussi bien des micros polyvalents que spécialisés (par exemple pour les cuivres graves, pour lesquels on peut également employer des micros de grosse caisse). On emploie aussi des microphones miniatures fixés directement au pavillon de l’instrument, ou très proche de lui. Afin de faciliter la navigation au sein du catalogue, cette section est elle-même subdivisée en plusieurs catégories selon les instruments visés. Les microphones prévus pour l’harmonica présentent une exception dans la mesure où ils sont souvent tenus dans la main en même temps que l’instrument, et connectés à un amplificateur pour guitares dans le cas du blues.
• Microphones pour batteries: Les microphones pour batteries sont de natures très diverses. C’est pourquoi eux aussi sont divisés en de nombreuses sous-catégories pour simplifier le choix du micro adéquat selon l’élément de batterie dont on souhaite capter le son. Les micros de grosse caisse sont soumis à des contraintes différentes que ceux prévus pour la caisse claire ou les toms, la charleston ou les prises d’ensemble (par exemple avec des « overheads »). Les microphones pour grosse caisse nécessitent répondent à d’autres contraintes que ceux destinés à la caisse claire ou aux toms. Pour les cymbales et les prises globales de la batterie entière (par exemple en « overhead »), on emploie souvent des microphones à condensateurs. On trouve ici aussi des microphones miniatures qui peuvent être fixés aux tambours via un clip.
• Microphones pour guitares acoustiques: Pour les guitares acoustiques, on emploie traditionnellement des microphones à condensateur à petite membrane, mais les modèles à large membrane ou à ruban donnent également d’excellents résultats. Et comme l’idéal pour cet instrument est d’utiliser deux microphones, on trouve souvent dans cette section du catalogue des ensembles stéréo.
• Microphones pour instruments à cordes frottées: Pour ce type d’instruments, on favorise aussi plutôt l’emploi de microphones à petite membrane, parfois également à large membrane ou à ruban. Sur scène, on utilise aussi beaucoup de modèles clipsables – d’où la grande variété de systèmes de fixation tous plus malins les uns que les autres.
• Microphones pour la reprise d’amplificateurs: Devant un ampli de guitare ou de basse électrique, on peut utiliser tout type de microphone, mais le plus souvent on emploiera de robustes micros dynamiques à bobine mobile.
• Microphones pour pianos droits et à queue: Pour sonoriser ou enregistrer un piano, on emploie volontiers des paires stéréo de microphones à condensateur et à petite membrane. Mais ici aussi, il peut être intéressant d’essayer d’autres types de micros.
• Sonstige Instrumentenmikrofone: Dans cette section sont regroupés comme son nom l’indique les micros pour tous les instruments qui n’ont pas été listés précédemment, par exemple les microphones dédiés à l’accordéon qui se fixent directement sur l’instrument. Ceux qui ne trouvent pas leur bonheur ici pourront aller voir dans les autres catégorie de microphones dont nous avons déjà parlé: polyvalents (dynamiques) ou à condensateur (petite ou large membrane).